Frère Jean-Michel Poffet
Couvent Saint-Hyacinthe à Fribourg (Suisse)
Frère Jean-Michel Poffet
Couvent Saint-Hyacinthe à Fribourg (Suisse)
Évangile
Marc 9, 30-37
Écouter l'ÉvangileEn ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? » Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »
C’est ce qui s’appelle « remettre les pendules à l’heure ». Voilà Jésus qui traverse la Galilée « incognito » ! Il prend du temps pour enseigner ses disciples, sur la route, mais plus encore « à la maison », « assis » même, précise l’évangéliste pour souligner l’importance de ce moment d’intimité et de formation, à l’écart. Pourquoi cette insistance ? Parce que Jésus vient de leur annoncer sa Passion : bientôt il va être crucifié à Jérusalem, prix qu’il va payer par fidélité à la volonté du Père : aimer les hommes jusqu’au bout. Les disciples sont effrayés par cette perspective et on peut les comprendre.
Mais la situation est plus grave encore, car dans le dos de Jésus, ils discutent non pour savoir comment suivre leur Maître mais ils se demandent qui est le plus grand parmi eux. On ne sait s’il faut en rire ou pleurer ! Tel est l’être humain, au naturel, attiré par le pouvoir et la grandeur.
En fin pédagogue, Jésus place alors un enfant au milieu des disciples. Dans le monde oriental, les enfants étaient nombreux et comptaient peu. Ne disait-on pas : « sans compter les femmes et les enfants… ». C’est pourtant comme un enfant qu’il nous faut accueillir l’Évangile ; comme un enfant, apprendre à recevoir plus qu’à chercher dominer ; comme un enfant, s’émerveiller plutôt que tout programmer ; comme un enfant accepter d’apprendre… pour devenir disciple. Alors seulement, comme des enfants, nous pourrons nommer Dieu « notre Père ».
Extrait de Dimanche dans la ville (2020)
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À vous la parole
6 commentaires
Rédiger un commentaire« Quelles sont nourrissantes ces paroles venant certainement de l'Esprit du Christ Jésus qui habite en vous et qui répondent à notre soif d'être et d'aimer comme Jésus. »
Lire la suiteElisabeth - 23 mai 2024 - 15:23
« Paroles du chant "Comme un enfant", souvent chanté il y a une quarantaine d'années :
Lire la suite1- Comme un enfant qui marche sur la route
Le nez en l'air et les cheveux au vent.
Comme un enfant que n'eff... »
Geneviève - 21 mai 2024 - 15:50
« Vous-aussi, Frère Jean-Michel, vous êtes un fin pédagogue! Comme le chemin que vous ouvrez à la suite de Jésus rendrait le monde plus accueillant, les hommes plus pacifiques, les enfants plus enfants!... »
Lire la suiteBrigitte - 21 mai 2024 - 11:26
« Merci frere Jean Michel,votre meditation me fait beaucoup de bien.Je la reliré .
Lire la suiteTous les matins je commence le jour avec votres meditations et elles m'aiden a vivre avec confiance et une espece de jo... »
Carlota - 21 mai 2024 - 11:04
« Bonjour,
Lire la suiteMerci pour votre méditation frère Jean-Michel.
Méditer la proposition de redevenir comme un enfant s’impose naturellement.
Un mardi de simplicité et de vérité pour mes frères et sœurs en C... »
Vincent H - 21 mai 2024 - 6:17