Une seule chose est nécessaire

Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée.

La première parole de Notre-Dame de Lourdes est : « Ce n’est pas nécessaire. » Quand Bernadette lui demande d’écrire son nom, qu’elle lui tend une feuille de papier, une plume et un encrier, la belle dame sourit et dit : « Ce n’est pas nécessaire. » Parole anodine, ou sainte sagesse ?

Ce qui est nécessaire, c’est d’écouter, c’est de voir. Pas de noter ni de faire un selfie. Ce qui est nécessaire, c’est d’être présent pleinement quand Dieu se manifeste à nous. Soudain, une parole, un geste, un souffle de vent comme au bord du Gave pour Bernadette et le temps s’arrête. Ça peut être dans une chapelle tranquille, au sommet d’une montagne, devant la mer ou un tableau ou une photo, sur un marché. Dieu nous fait signe. C’est rarement par une apparition, mais une douceur inespérée, un instant de paix souveraine, un sourire dans le bus, le geste tendre d’un proche. Il y a aussi le témoignage des pèlerins malades au pèlerinage du Rosaire, cette joie des jeunes au service dans les sanctuaires autour de la grotte, cette chaleur dans le cœur pendant la liturgie sur l’esplanade devant la basilique du Rosaire.

« Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée » (Luc, 10, 48).

Seigneur, apprends-nous, à l’image de la Vierge Marie, à être disponibles à l’essentiel, à ta venue discrète dans nos vies. Merci de nous montrer ta présence sur le visage resplendissant de certaines personnes pleines d’espérance et de foi.