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À vous la parole (7 commentaires)

« " Certaines personnes en souffrance en veulent à Celui qui a façonné leur corps ".
Ceci est bien humain. J'ai connu cette révolte étant jeune.
En effet, la souffrance n'a pas de sens.
Aussi, par la suite je me suis intéressée à la Lettre apostolique "Salvifici doloris" écrite par Jean Paul II. Soit, "au sens chrétien de la souffrance humaine".
Voici le résumé d'un extrait :

"C'est dans la réalité de la Croix que doit être posée la question du sens de la souffrance et retrouvée la réponse à cette question.
Le Rédempteur ayant souffert à la place de l'homme et pour l'homme, tout homme peut, dans ses souffrances , suivre le Christ et par elles, qui prennent alors une signification nouvelle, participer à la souffrance rédemptrice du Christ. Il trouve sa joie à compléter ce qui manque aux épreuves du Christ (2Co8,11-14), souffrances qu'il endure pour l'Eglise qui ne cesse de se développer. Tout homme qui souffre dans cette perspective de Rédemption accomplit un service irremplaçable, d'autant plus que le monde est plus menacé du péché".

Lettre à ne pas mettre dans toutes les mains sans prudence, surtout,dans le cas de ceux qui se trouvant au creuset de la souffrance, en sont à un stade de révolte ou de grand doute, de ceux qui n'ont pas fait encore ce que j'appellerais "l'expérience de Job", de ceux qui attendent avant tout d'être libérés concrètement de ce qui les accable. »

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Geneviève - 07 juin 2024 - 15:21

« Chère Geneviève
Comme votre message réveille des blessures, même si j’en comprends la teneur.
Je vois aussi toute la perversité qu’il peut il y avoir parfois dans cette recherche de sens à donner à la souffrance dans une recherche de « sainteté », confondant offrande avec sacrifice. Je n’ai pas les mots pour exprimer tout ce que je pense et ressens.
Je dirai donc juste que l’expérience de Job n’est pas un « truc inouï » qui n’arrive qu’à une élite, mais simplement la reconnaissance toute simple que Dieu seul est saint, a tout créé, et que seul un Dieu Amour Miséricordieux sauve tout. »

Isabelle - 07 juin 2024 - 18:16

« Excusez-moi Isabelle pour mon manque de délicatesse.
Je ne faisais que reprendre cette lettre de Jean Paul II .
»

Geneviève - 07 juin 2024 - 18:31

« Il n’y a pas de problèmes Geneviève. Ne vous excusez pas. »

Isabelle - 09 juin 2024 - 5:29

« Bonjour frère Benoît,
« Regarde combien je t'aime, jusqu'où je suis prêt à aller pour toi, combien mon amour est sans limite.»
Vous voyez / entendez ici un Dieu qui vous aime au point de souffrir en vous et en l’autre? C’est ce que vous voulez dire? Moi je ne perçois qu’un dieu homme qui accuse et qui humilie, en me disant qu’il souffre et meurt à cause de moi : si je suis si « mauvaise/méchante », fallait pas me faire naître. Je n’ai rien demandé et rien voulu, ni cette enveloppe corporelle ni cette vie.
Ça ne me fait aimer ni mon corps, ni ce Dieu, ni les autres. C’est même plutôt le contraire…
Le seul Dieu que je peux aimer et qui me permet de vivre c’est celui qui a tout créé et laisse toute liberté à l’homme, à tout homme, et à tout l’homme. Qui l’aime, qui les aime, au point de leur laisser la liberté de s’entretuer, de lui laisser la liberté de tuer et de se tuer lui-même, tout en lui conservant toujours « le paradis de son amour gratuit». C’est cet amour qui m’a fait détester Dieu et la vie avant de me faire revenir vers mon éducation première (non religieuse) au sens du respect (qui n’exclût pas l’humour même s’il peut être mal compris/mal vécu), vers l’amour des autres, de moi-même (plutôt comme une acceptation de moi-même) et de ce Dieu là. c’est peut-être une hérésie pour les chrétiens mais c’est la foi qui m’a sauvée, me sauve, sauve tous mes frères et sœurs en humanité pour moi, et m’aide à vivre ma vie banale, « bonne » ou « minable », de simple mortel… »

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Isabelle - 07 juin 2024 - 13:13

« Merci, Frère Benoît pour cette méditation.

"de son côté coule l'eau de l'Esprit " :
Il y a bien des années, allant à un baptême, j'étais très étonnée que la lecture choisie par les parents soit ce passage où, sur la croix, le coeur de Jésus est transpercé par une lance.. Je n'avais pas encore réalisé que l'eau, sortant du côté du Christ, était symbole de l'Esprit, et, de là, symbole du baptême, comme l'ont vu de nombreux Pères de l'Eglise.
Alors j'ai compris ce choix de ce passage de Jean choisi par les parents. »

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Geneviève - 07 juin 2024 - 11:50

« Bonjour,
Merci pour votre méditation frère Benoît.
Notre corps qui est aussi la création de Dieu.
Qui doit être respecté et bien aimé.
Pas toujours facile.
Mais nécessaire.
L’Esprit aide à cela.
Cet amour est comme un hommage physique, tangible à Dieu. »

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Vincent H - 07 juin 2024 - 7:19

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