Frère Lionel Gentric
Couvent Saint-Jacques à Paris
Frère Lionel Gentric
Couvent Saint-Jacques à Paris
Évangile
Marc 6, 53-56
Écouter l'ÉvangileEn ce temps-là, après la traversée, abordant à Génésareth Jésus et ses disciples accostèrent. Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus : ils parcoururent toute la région, et se mirent à apporter les malades sur des brancards là où l’on apprenait que Jésus se trouvait. Et dans tous les endroits où il se rendait, dans les villages, les villes ou les campagnes, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.
Une rumeur et c’est l’effervescence. « Jésus arrive, il paraît qu’il arrive ! » et c’est l’ébullition. On s’organise pour l’impossible. Les gens affluent, tâchent de repérer le meilleur spot, réservent leur emplacement. Les places sont bientôt prises d’assaut, noires de monde. Les malades sont installés aux premiers rangs.
Génésareth n’est guère loin de Capharnaüm, quelques kilomètres tout au plus, mais Jésus n’est pas familier de ce lieu. Son visage y est-il connu ? Les gens du coin l’ont-ils déjà entendu prêcher ? Pas sûr. L’Évangile ne situe à Génésareth aucun autre épisode de la vie publique de Jésus.
Il faut croire que sa réputation l’a précédé.
Une chose frappe : Jésus, dans cet épisode, est passif. Il ne dit rien, ne fait rien, sinon consentir à ce que les malades touchent la frange de son manteau. Et encore ! Ce consentement n’est établi par l’évangile que parce que les gens lui demandent la permission de toucher son vêtement. Jésus maîtrise à peine le cours des événements. Lui, le maître, est comme dépassé par ce qui, à travers lui, se communique.
Il est livré, donné, pour le salut du monde, pour la vie du monde. « Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » (Jn 3, 17)
Méditation enregistrée dans les studios du Jour du Seigneur
Cette méditation vous éclaire ?
Partagez cette méditation avec vos proches:
Ou copiez et partagez le lien:
Chargement...
À vous la parole
12 commentaires
Rédiger un commentaire« « Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la FRANGE de son manteau. » Mc 6, 56
Lire la suite- « Pourquoi « toucher la frange » ? Que signifie cette frange pour ces malades qui implorent Jésus... »
Anita - 05 février 2024 - 16:00
« Tellement belle cette méditation ! Jésus se donne à nous, envoyé par son Père. Mais c'est plus fort que moi, j'imagine la scène, la foule grouillant autour de Jésus et venant Lui demander d'être sauvé... »
Lire la suitemonette - 05 février 2024 - 15:24
« Merci pour cette bonne réflexion! Je pense souvent que je suis très chanceuse de pouvoir communier. Je ne fais pas seulement toucher son manteau mais je peux me nourrir de Jésus par l'Eucharistie. Ah!... »
Lire la suiteMarie - 05 février 2024 - 13:53
« Jésus, comme Tu as guèri sur ton passage tant de malades, viens nous rejoindre aujourd'hui, dans ce monde en désarroi et perdu.
Lire la suiteGloire à Toi Jésus pour tant de magnificences ! AMEN. »
Marie - 05 février 2024 - 8:53
« merci pour cette explication de l'Evangile du jour.
Lire la suitequand j 'ai lu que "Jésus maitrisait à peine le cours des évènements, Lui , le maître est comme dépasse par ce qui, à travers lui, se communique"
... »
isabelle pinci - 05 février 2024 - 8:11
« Merci pour la méditation de ce jour. :) »
Lire la suiteVincent - 05 février 2024 - 5:27