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Évangile

Matthieu 16, 13-19

Écouter l'Évangile

En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. 

Méditation

Une pierre où reposer l'Église
par Frère Franck Dubois
Écouter la méditation

Tu es le Fils de Dieu, nous t’avons reconnu ! Tu vas de maison en maison proclamant le Royaume. Toujours en chemin, tu es chez toi partout. Tu perces jusqu’aux cœurs les plus emmurés, y modeler la chair où tu viens demeurer. Tu offres le repos chez qui tu viens loger.

Jésus jeté sur les routes, tellement vagabond qu’une pierre scellée n’a pu te retenir. Trois jours, c’était assez. Tu devais repartir. Tu l’avais pourtant dit, Pilate le savait-il ? « Le fils de l’homme n’a pas de pierre, où reposer la tête ! »

Mais voilà, ce qui vaut pour toi, n’est pas encore pour nous. Tu nous sais sédentaires, sclérosés, incapables de mener la vie de grand chemin. A Simon, debout devant toi, tu dis : « Tu seras cette pierre où repose l’Église. » 

Tu n’en as guère besoin, et cette pierre de taille te paraît dérisoire. Tu habites l’Église, mais pas plus que jadis, ses murs ne te retiennent. Tu parcours au-dehors le monde qu’elle ignore. Tu vas chercher plus loin d’autres brebis perdues, et les mènes à la porte de nos temples de pierre. Tout juste nous faut-il les laisser grand ouverts. 

Toi qui sans te lasser arpentes nos chemins, tu abrites l’Église, pour en faire une auberge ! Et nous, les pierres vivantes, fondées par ton décret, devons au monde entier proposer un asile. Car tu es notre tête où reposent ces pierres. 

Extrait de Signes dans la Bible (2014)

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À vous la parole

11 commentaires

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« "Marcher derrière le Christ qui n'a pas de pierre où reposer la tête."
Aussi, voici un extrait d'une prière d'Antoine Chevrier (devenu prêtre en 1850,) fondateur du Prado dont la mission est d'évangél... »

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Geneviève - 29 juin 2024 - 15:52

« « Tu perces jusqu’aux cœurs les plus emmurés, y modeler la chair où tu viens demeurer.»
Il me semble que Jesus ne perce rien; il est plutôt du style à se faire transpercer, non?
Gare aux contre-sens, ... »

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Isabelle - 29 juin 2024 - 12:13

« Merci,frère Franck pour cette magnifique méditation qui,avec vous,nous entraine,à la suite du Christ »

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Catherine - 29 juin 2024 - 11:49

« Je ne partage pas l'enthousiasme des commentaires précédents et plusieurs passages de cette méditation m'attristent un peu. "Tu nous sais sédentaires, sclérosés, incapables de mener la vie de grand ch... »

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Jeanne - 29 juin 2024 - 10:56

« Désolée je ne comprends pas la dernière phrase....
»

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ELIANE - 29 juin 2024 - 8:59

« Frère Franck bonjour
Merci beaucoup pour ce texte. Et bravo pour le ton de lecture..
De la poésie... Continuez.
On est envoûté.
Bonne journee »

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Marie Therese - 29 juin 2024 - 8:33

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