Frère Philippe Jeannin
Couvent Saint-Jacques à Paris
Évangile
Matthieu 10, 16-23
Écouter l'ÉvangileEn ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Voici que moi, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et candides comme les colombes. Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues. Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens. Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis : vous n’aurez pas fini de passer dans toutes les villes d’Israël quand le Fils de l’homme viendra. »
Méditation
La panoplie du disciple
par Frère Philippe Jeannin
Brebis et loups ne font pas bon ménage, sauf dans le royaume réconcilié où le loup jouera avec l’agneau (Isaïe 11, 6) … Comment les bergers, aujourd’hui impuissants à protéger leurs brebis des loups dans nos montagnes, accueillent-ils cette comparaison de Jésus ? Que dire du serpent, plutôt rusé que prudent, et de la candeur de la colombe, tachée de sang, avec toutes ces guerres qui ne savent pas terminer ?
Dans notre imaginaire, façonné par les contes, les fables ou les récits bibliques, la brebis représente l’animal doux, innocent ; le loup, le dévoreur y compris de chaperon rouge ; le serpent, un symbole de mort en dépit du caducée des pharmaciens ; et la colombe, le symbole de la paix.
Avec ce bestiaire, Jésus en appelle à notre imaginaire pour nous faire comprendre les risques pour ses disciples d’hier et d’aujourd’hui à cause de son nom. En filigrane, il nous invite à faire les bons choix pour témoigner de lui : la douceur et non la méchanceté, la vie et non la mort, la prudence et non la ruse, la paix et non la violence, la candeur et non la compromission… Il nous invite surtout à tenir bon et à persévérer. Surtout, il nous montre l’exemple par sa vie et nous ouvre la voie.
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À vous la parole
9 commentaires
Rédiger un commentaire« "Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort."
Ces mots sont pour moi tellement difficiles à comprendre ?... »
Marie Françoise - 12 juillet 2024 - 16:13
« « Méfiez-vous des hommes »
Ce que je comprends de ce passage c’est qu’il y a beaucoup à apprendre des animaux, de leurs comportements et des images symboliques que l’homme leur colle sur le dos, et pa... »
Epaminondas - 12 juillet 2024 - 13:04
« En lisant ce passage d'évangile, je pense à la dernière des béatitudes :.
"Heureux êtes-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on vous calomnie de toutes manières à cause de moi. So... »
Geneviève - 12 juillet 2024 - 12:58
« Et oui, les siècles ont passé et les difficultés sont toujours présentes....aide nous Seigneur à vivre notre Foi dans ce monde, sans peur, nous sommes dans tes mains.
Claire »
Claire - 12 juillet 2024 - 10:16
« Bonjour,
Merci pour cette méditation frère Philippe,
Elle résonne en moi.
J’ai fait le choix du Christ.
Ce choix, dans mon existence, est un chemin difficile, je chute de temps à autre.
Mon chemin... »
Vincent H - 12 juillet 2024 - 8:02
« Merci frère Philippe pour ce rappel de la douceur et de la prudence. De la persévérance alors qu'autour de nous, ce n'est que des actes de violence, les guerres partout dans le monde.
Commençons déjà... »
Marilou - 12 juillet 2024 - 6:37