Soeur Anne Lécu
Communauté de Paris
Soeur Anne Lécu
Communauté de Paris
Évangile
Matthieu 15, 21-28
Écouter l'ÉvangileEn ce temps-là, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon. Voici qu’une Cananéenne, venue de ces territoires, disait en criant : « Prends pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » Mais il ne lui répondit pas un mot. Les disciples s’approchèrent pour lui demander : « Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris ! » Jésus répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » Mais elle vint se prosterner devant lui en disant : « Seigneur, viens à mon secours ! » Il répondit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Elle reprit : « Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Jésus répondit : « Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! » Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.
Je veux être ce chiot qui se nourrit de miettes qui tombent du ciel, de la table du roi. Car une miette de ta parole suffit à nourrir ma miette de foi. Une miette de ton regard suffit pour retrouver courage. Un rien de ta présence emplit ma vie entière, la dilate, l’ancre là où elle doit être, en son port, près de toi.
Rien qu’une miette. Rien de plus.
Je suis de cette meute de petits chiens qui jouent et sautent autour des convives, pour grignoter ici un os de poulet, là une croute de fromage. Animal docile, impur peut-être. Dédaigné sans doute, à tout le moins au temps de Jésus. Fidèle pourtant.
Je veux être la sœur de ceux-là qui souvent ont le sentiment d’être moins bien traités que les petits chiens. Je veux être la sœur des coupables, des impurs, des ratés, et je sais très sûrement qu’il est en ainsi.
Parce que c’est là que tu habites.
Parce que c’est là que tu pars à la rencontre des brebis perdues, surpris toi-même d’être entraîné au-delà de tes propres frontières, au-delà du pays des brebis, jusque chez les petits chiens.
Je veux être ce chiot qui réclame une miette. Car je sais bien que tu ne rejettes aucune demande, aucune plainte. Nous ne sommes jamais importuns à tes oreilles. Nous ne te dérangeons jamais. Car pour toi, « un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort » (Ec 9, 4).
Mon frère, ne tremble pas. Mendie ! Dieu donne.
Et mieux encore, il se donne pour toi tout entier, mon frère lecteur, sans reste, sans miette, et prépare un festin où les petits chiens auront place d’honneur. Comme des rois. Tout près de lui.
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À vous la parole
12 commentaires
Rédiger un commentaire« Oui ce soir je suis celle qui compte sur quelques miettes et trop petite ecore pour les apercevoir. »
Lire la suiteSoeur.rosita@gmail.com - 12 septembre 2024 - 0:51
« Jésus nous raconte toujours une histoire, on dit souvent parabole, une femme qui crie vers lui demandant d'avoir pitié d'elle. Ce cri exaspère ses disciples qui demande son renvoi. Nous ne pouvons man... »
Lire la suiteLONGCHAMPS DANIELLE - 07 août 2024 - 12:45
« Merci pour "ce cri "vers Lui Magnifique auquel je m associe.
Lire la suitePs : je suis protestante ;)
»
Marilyne - 07 août 2024 - 9:18
« Merci chère sœur Anne, le Seigneur est toujours à notre écoute pour peu que nous lui laissions une petite place dans notre vie.
Lire la suiteSeigneur prend pitié de nous, écoute et exauce nos prières. Nous te co... »
Marilou - 07 août 2024 - 9:05
« Mon frère lecteur et pourquoi pas ma sœur ? »
Lire la suiteDupont A M - 07 août 2024 - 7:53
« Elle est « fantastique » cette histoire. C’est parce que les disciples sont mécontents des cris de la cananéenne qui les dérangent que Jésus lui répond, à elle.
Lire la suiteEt ce qu’elle dit engendre une réponse... »
Isabelle - 07 août 2024 - 6:39