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Évangile

Luc 7, 11-17

Écouter l'Évangile

En ce temps-là, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme. Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.

Méditation

La veuve de Naïm
par Frère Franck Dubois
Écouter la méditation

« J’allais sans regarder, ses yeux s’étaient éteints. Et avec eux, le monde : quel jour étions-nous donc, quelle heure de la journée ? Une nuit infinie s’ouvrait là devant moi. Je ne voyais personne, car lui ne voyait plus. J’étais morte avec lui, nul n’osait me parler. La foule autour de moi m’entourait comme un mur, me soutenait à peine, me portait à moitié. La porte de la ville marquait l’ultime passage. Mon fils allait sortir, ne plus jamais entrer. Comment aurais-je la force de passer, tout à l’heure, la porte en l’autre sens ? Le bruit allait croissant, à mesure qu’approchait la terrible muraille, le cortège grossi par des passants curieux. Je voulais me terrer là, maintenant, mourir avec mon fils, m’emmurer avec lui. Me donner tout entière, pour ranimer sa vie.

Le silence un instant gagna tout alentour. Une voix : « ne pleure pas ». La première entendue depuis le drame cruel. Personne jusque là n’avait osé briser mon mutisme obstiné. On eut dit que la mort était si contagieuse que j’en portais partout le funeste présage. Jésus franchit d’un pas le fossé redoutable qui s’était imposé entre moi et le monde. Achevant d’embrasser ma terrible amertume il saisit la litière où gisait mon malheur. Je compris sur le champ qu’il était avec moi, qu’il entrait dans mon deuil et jusque dans la mort où reposait mon fils. Lui seul avait forcé le seuil infranchissable. J’ouvrais enfin les yeux, la nuit était passée. »

Extrait de Signes dans la Bible (2015)

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À vous la parole

16 commentaires

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« Quelle audace !

Jésus ose, il ose toucher le cercueil…
avec autorité, avec l’autorité du Maître,
l’autorité du Verbe de Dieu,
origine de toute vie.

Et Jésus, comme il l’a appris de son Père, di... »

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Anita - 20 septembre 2023 - 4:07

« « Lui seul avait forcé le seuil infranchissable. »
Dieu ne force rien.
Belles tournures de phrases que cette méditation pouvant faire chavirer des cœurs de mères, peut-être, mais qui ravive les bless... »

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Isabelle - 19 septembre 2023 - 22:01

« De toute beauté, merci
Le seuil est infranchissable en effet.
Avec Lui, je l’ai pu
S’il n’a pas ressuscité notre fils
Il m’a aidé à comprendre bien des choses
à nous accepter avec nos failles
À prendr... »

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Godelieve - 19 septembre 2023 - 20:45

« - « Seriez-vous insensibles, vous tous qui passez sur ce chemin? » La 1, 12

- Jésus cria d’une voix forte : « Père pourquoi m’as-tu abandonné? »
Y a-t-il douleur comme la sienne ! 

- Debout au pi... »

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Anita - 19 septembre 2023 - 20:06

« Y a-t-il douleur à la nôtre… ? à la sienne… ?

Et Jésus eut le cœur brisé. Un témoin raconte :

« Quand Jésus vit qu’elle pleurait et que les Juifs venus avec elle pleuraient, Jésus en son esprit fut ... »

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Anita - 19 septembre 2023 - 15:11

« Simplement, merci Frère Franck ,Vous avez tout exprimé. ! »

Lire la suite

Une mère ! - 19 septembre 2023 - 12:41

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