Frère Marie-Augustin Laurent-Huyghues-Beaufond
Maison Saint-Olaf à Helsinki (Finlande)
Frère Marie-Augustin Laurent-Huyghues-Beaufond
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Évangile
Jean 20, 2-8
Écouter l'ÉvangileLe premier jour de la semaine, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; Cependant il n’entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Cette description du matin de Pâques est marquée par la course en tous sens des uns et des autres. Mais une fois le vide constaté, c’est l’incompréhension qui domine devant l’extraordinaire, sauf chez Jean, et le retour à la maison se fait à petite vitesse.
Arrêtons-nous un instant sur le seuil du tombeau, avec Jean. La lumière de la Résurrection est désormais au-dehors, qui jette un jour nouveau sur ce qui reste dans le tombeau : les linges, ces liens de la mort qui prétendaient entraver la Vie. La maison du Dieu vivant n’est plus dans la froide grotte, mais dans ce monde se réveillant sous un jour nouveau. C’est désormais là que Dieu habite, c’est là qu’il nous appelle, dans toutes nos Galilées où il nous invite à le retrouver.
Se tenir sur le seuil avec Jean, ce n’est pas pour entrer dans le tombeau : si nous le faisons, ce sera seulement pour en ressortir avec la perplexité de Pierre. Non, c’est pour constater d’un coup d’œil le vide du dedans et aller vers la vie du dehors. Nos tombeaux, nos lieux de mort en nous ne sont dangereux que tant que nous empêchons la lumière d’y rentrer : une fois vidés, ils sont inoffensifs, ils ne sont plus que la trace du passage du Seigneur de la Vie dans notre vie. Se tenir sur le seuil de nos tombeaux, à l’image de Jean, c’est s’assurer que la pierre est roulée, c’est avoir foi en la Résurrection et confiance en Jésus pour ressusciter ce qui en nous est mort. Et c’est, résolument, prendre vers le monde un chemin irradié de la lumière du jour qui ne connaît pas de couchant, la route du jour d’éternité."
Extrait de Marche dans la Bible (2017)
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À vous la parole
6 commentaires
Rédiger un commentaire« Très belle méditation. Une invitation à devenir de plus en plus des vivants »
Lire la suiteGeneviève Dupriez - 28 décembre 2023 - 10:33
« Sur le seuil du tombeau, Jean ne voit que les linges posés à plat. Il faut entrer dans le tombeau pour voir le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à par... »
Lire la suiteIsabelle - 27 décembre 2023 - 13:33
« C’est à Pierre d’ouvrir la voie. Jean entrera à la suite de Pierre. Jean sera gratifié d’une foi immédiate. Loué sois-tu Seigneur !
Lire la suitePar quoi Jean a-t-il été arrêté ?
L’inédit de la situation ?
La p... »
Anita - 27 décembre 2023 - 11:23
« Magnifique commentaire....
Lire la suiteJésus, Marie et Joseph vont eux aussi quitter la grotte, témoin de la présence de l’Humanité sauvée, en Jésus. La Lumière de la Vie, l’Homme restauré, va désormais sur les r... »
Gemma - 27 décembre 2023 - 10:49
« Merci pour cette belle méditation de l’évangile: la résurrection de notre Seigneur Jésus et la lumière divine victorieuse. »
Lire la suiteVincent - 27 décembre 2023 - 5:22