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Nous sommes parfois un peu fatigués, paresseux... ou nous ne savons pas par où commencer à agir pour le monde. Ces frères et ces sœurs dont nous vous proposons les textes ont sans doute connu ces sentiments. Mais en accueillant la grâce de Dieu, leurs vies ont été pleines, riches et fécondes.

Père, pardonne-nous ; alors nous pourrons pardonner. Le pardon que nous offrons à nos frères, nous le recevons de Toi. Nous ne faisons-que le transmettre. De ton Cœur il passe dans le nôtre, et du nôtre dans le coeur de nos frères qui nous ont offensés. Pardonne-nous … Et à ceux qui, dans leur foyer ou dans leurs relations humaines, ne pardonnent pas, à ceux-là qui ne pardonnent jamais parce qu’ils ne savent pas qu’ils ont besoin de ton Pardon à Toi, Père, ouvre les yeux ! Éclaire leur conscience. Fais-leur comprendre qu’ils doivent se jeter à tes Pieds. Alors, là où vivent, peinent, meurent les hommes, il y aura un peu plus de paix, un peu plus de joie, la paix et la joie de Tes enfants – à cause de Toi – réconciliés. Ainsi soit-il.

Père Ambroise-Marie Carré (1908 – 2004)

Ô Dieu, que je voudrais pourtant aimer sans réserve, voici que je ne puis plus avancer. Je T’avais bien promis que ce serait de tout moi-même, et voici que chaque jour, après avoir gagné sur quelque point je perds sur quelque autre. Où donc est le temps où j’avançais à grands pas, où Toi-même, parfois, me portait en me comblant de Ta tendresse ? J’avais, c’est sûr, bien des combats à livrer contre moi-même et contre les pressions du monde. Par mon effort volontaire, mais pressé par Ta grâce, je triomphais. Je croyais avoir extirpé mon attachement aux biens, je me croyais guéri des désirs de volupté, je pensais avoir acquis l’humilité. Tout me semblait facile à Ton service. Mais j’étais alors dans l’illusion ; je me donnais sans me connaître vraiment… Je n’ai pas repris mon don mais je n’avais pas deviné toutes ses exigences. Maintenant, c’est dans la profondeur de ma faiblesse que je crie vers Toi. Il n’est pas possible que je me délivre de moi-même, de la lourdeur de chair qui m’accable, de mon égoïsme toujours renaissant, de la complaisance en moi-même. Seigneur, aie pitié de ma faiblesse. Ainsi soit-il.

Père Louis-Joseph Lebret (1897 – 1966)

Priez sans cesse !
Saisissez la moindre occasion
d’ouvrir vos portes, vos coeurs, vos mains,
pour prendre le temps de laisser Jésus
dessiner en vous Son visage,
transformer votre intelligence
à la mesure du Royaume de Dieu
dont il vous donne la charte
dans les Béatitudes.
Ce moment de crise, d’épreuve,
d’ébranlement ,
est peut être une chance unique
de vous laisser atteindre par Dieu
et de trouver, avec Jésus et par Jésus,
un goût de vivre et d’aimer plus intense,
comme une nécessité intérieure qui s’impose
quand on a perdu ses certitudes
et ses pauvres moyens.
Priez sans cesse !

Bienheureux Pierre Claverie (1938 – 1996)

Je vous aime, et veux vous aimer, mais de toute mon âme , en telle sorte qu’elle occupe, et sa mémoire, et son esprit, et sa volonté au souvenir amoureux de vous-même, de vôtre adorable présence, de vos divines perfections, et de vôtre toute sainte, toute juste, et toute paternelle volonté. Je vous aime, enfin, et veux vous aimer, mais de toutes mes forces, soit en disant le fiat (oui) dans toutes les adversités et incommodités de la vie, dans cette vie du pur amour, que tel est votre bon plaisir, soit par un amour affectif, en mettant mes complaisances et ma joie à savoir que vous êtes et ce que vous êtes.

Père Alexandre Piny (1640 – 1709)

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