Descendance

Bonjour, je suis le frère Paul Adrien d'Hardemare et vous écoutez le podcast « La Bible en continu » dans lequel nous découvrons l'intégralité de la Bible, en 1 an. La traduction utilisée est la Bible de la liturgie. Avec mes frères dominicains de Prier dans la ville, de l’Amour vaincra et de l’École biblique de Jérusalem, je vous propose chaque semaine d'entendre un morceau de l'Ancien Testament, un psaume et un morceau du Nouveau Testament en lecture continue. J’introduis chacun de ces textes pour que vous en goûtiez la saveur et en tiriez bénéfice pour votre foi.

Aujourd'hui, épisode 21.

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 22, un psaume où l'auteur exprime sa confiance en Dieu, même au milieu des épreuves. Ce psaume poétique dépeint la relation intime qu'il y a entre le croyant et Dieu, illustrant la certitude de la protection divine malgré les épreuves et les difficultés. À travers des métaphores puissantes, il évoque le Berger attentionné guidant son troupeau, symbolisant ainsi la foi inébranlable que nous avons en la providence de Dieu.

Après nous être mis en présence de Dieu, nous nous plongeons maintenant dans l'Ancien Testament où nous allons lire ensemble la fin du livre de la Genèse, chapitre 49 et chapitre 50. 

Lorsque nous nous tournons vers la Genèse 49, nous découvrons un moment où Jacob, sur son lit de mort, appelle ses douze fils pour leur transmettre ses dernières paroles. C'est un moment de réflexion profonde où l'on se souvient des événements passés pour projeter les événements à venir sous forme de bénédictions. Les bénédictions et malédictions prononcées par Jacob sont étonnamment directes, révélant le réalisme complexe de la Bible qui parle du bonheur, mais qui n’omet pas aussi de parler du défi des luttes et des malheurs. La bénédiction que Jacob accorde à chacun de ses fils est unique, personnelle, jouant souvent sur des jeux de mots liés au nom des patriarches et sur des images empruntées au registre animalier. Un exemple remarquable de cette symbolique se trouve dans la bénédiction pour Juda : Jacob prophétise que "le sceptre ne s'éloignera point de Juda et que le lionceau de Juda monte des proies, mon fils, tu t'es élevé". Cette bénédiction fait allusion à Jésus en réalité, descendant de la tribu de Juda et qui sera souvent appelé, par la tradition, le Lion de Juda. Ce chapitre n'est pas seulement une série de bénédictions positives. Jacob prononce également des malédictions et des avertissements. Cela rappelle que la Bible ne se contente pas de glorifier l'idéal mais qu'elle explore la réalité de la nature humaine, et toute la nature humaine. 

Le chapitre 50 de la Genèse, qui clôt ce livre, offre une conclusion émouvante. Nous assistons à la réconciliation de Joseph avec ses frères, un moment de guérison et de pardon. Joseph déclare avec sagesse : « Le mal que vous aviez projeté de faire, Dieu l'a changé en bien. » Cette réflexion évoque le récit d'Adam, l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Joseph est devenu un symbole de cet arbre de la connaissance du bien et du mal. À travers sa propre sagesse, il est devenu semblable à un arbre de vie capable, grâce à Dieu, de transformer le mal en bien, porteur de réconciliation et d'espoir familial, pour sa famille d'abord, mais pour nous aussi. 

Aujourd'hui, nous plongeons dans une section importante de l'évangile de Matthieu, qui va du chapitre 13, verset 54 jusqu'au chapitre 14, verset 21. 

Dans la première partie de notre lecture, nous découvrons comment Jésus, de retour dans sa patrie, enseigne dans la synagogue. Sa sagesse et ses miracles étonnent les gens mais le doute et l'incrédulité vont surgir, en raison d'une trop grande familiarité qu'ils ont avec lui, cette réaction qui nous rappelle une leçon paradoxale. Il existe donc une familiarité avec Dieu qui n'est pas forcément une bonne familiarité. Après tout, Dieu continue de nous échapper.

Ensuite, nous allons entrer dans une nouvelle section de l'évangile de Matthieu, la section dite des pains, qui commence avec le chapitre 14 et qui se poursuivra pendant plusieurs épisodes. Il est question de pain, à travers la multiplication des pains, à travers le levain des pharisiens, d'où le nom de cette section. Nous allons être ici témoins de deux récits puissants et qui sont liés : la mort de Jean le Baptiste et la première multiplication des pains et des poissons. Comme si la juxtaposition de ces deux récits nous montrait un certain équilibre qu'il y avait entre la justice, représentée par Jean le Baptiste et la miséricorde, représentée par la multiplication des pains, justice et miséricorde qui s'équilibrent dans le plan divin.

Alors que nous entrons dans cette nouvelle fiction de l'évangile, nous demandons que nos cœurs s'ouvrent à la sagesse et à la miséricorde divine.

Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de « La Bible en continu », notre rendez-vous hebdomadaire et intégral avec la Parole de Dieu.

Si ce podcast vous a plu, soyez prophète. Partagez-le à vos amis qui n'osent pas ouvrir la Bible. Que cette parole entendue grandisse en vous et porte son fruit.

Textes liturgiques © AELF, Paris