Persévérance

Bonjour, je suis le frère Paul Adrien d'Hardemare et vous écoutez le podcast « La Bible en continu » dans lequel nous découvrons l'intégralité de la Bible, en 1 an. La traduction utilisée est la Bible de la liturgie. Avec mes frères dominicains de Prier dans la ville, de l’Amour vaincra et de l’École biblique de Jérusalem, je vous propose chaque semaine d'entendre un morceau de l'Ancien Testament, un psaume et un morceau du Nouveau Testament en lecture continue. J’introduis chacun de ces textes pour que vous en goûtiez la saveur et en tiriez bénéfice pour votre foi.

Nous écoutons l'épisode 23. 

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 28, un psaume qui exprime la grandeur et la puissance divine à travers la métaphore des éléments naturels. Ce psaume décrit la voix de Dieu, tonnant comme un tonnerre au-dessus des eaux et les eaux illustrent ici le chaos primitif : dans la cosmologie juive, Dieu régnait en mettant les eaux primitives, le chaos primitif, à l'écart de sa création. 

Nous continuons notre lecture du livre d'Isaïe aux chapitres 3, 4 et 5. J'attire votre attention sur deux points. D'abord sur la charge célèbre qu'Isaïe fait contre les femmes délicates de son peuple, une charge célèbre qui nous décrit le luxe des femmes de son époque. 

Et puis au chapitre 5, une parabole célèbre : la parabole dite de la vigne. La vigne est une image biblique qui représente le peuple d'Israël. Elle sert à exprimer l'Alliance entre Dieu et son peuple selon le modèle de la relation conjugale. De la même manière qu’un vigneron prend soin de sa vigne, de la même manière, un homme prend soin de sa femme, de la même manière, Dieu prend soin de son peuple. Le cantique commence avec la forme d'un chant d'allégresse mais se transforme à nouveau en procès prophétique, soutenu par une interrogation, un verdict, une liste de châtiments et se termine par un constat de perversion.

Un passage très beau qui exprime à la fois l'amour indéfectible de Dieu pour son peuple, mais en même temps le réalisme de ce que nous sommes et de ce que la maison d'Israël a été.

Que Dieu nous pardonne nos péchés, son alliance envers nous est pour toujours. 

Nous passons maintenant à notre lecture de l'évangile de Matthieu, aujourd'hui du chapitre 15, verset 21 jusqu'à la fin de ce même chapitre 15. Dans cette partie de l'évangile, nous entrons dans la région de Tyr, une cité côtière. Jésus va rencontrer une femme cananéenne, une étrangère de foi païenne. Pour un juif, il était inhabituel de parler avec des païens, car les traditions religieuses de l'époque enseignaient une stricte séparation entre les juifs purs et les peuples idolâtres impurs.  Ainsi, lorsque la femme implore Jésus de guérir sa fille possédée, elle est confrontée à un double défi : en tant que femme étrangère et en tant que païenne. Et vous verrez la manière dont Jésus, en la mettant à l'épreuve, lui donne l'opportunité de prouver, d'une très belle manière, sa foi. 

Ce passage témoigne de la portée universelle du message de l'Évangile, qui se vérifie d'ailleurs après, avec la deuxième multiplication des pains. La première avait lieu en territoire juif, la deuxième a lieu cette fois-ci en territoire païen. La première multiplication avec les cinq pains évoquait le chiffre 5, les cinq livres de la Torah. Cette fois-ci, la deuxième multiplication reprend le chiffre 7 qui reprend la plénitude et la perfection et l'universalité. 

Que Dieu nous donne à travers ce passage, nous qui venons de culture païenne, de nous sentir accueillis et à l'aise dans l'Évangile et dans l'amour de Dieu. 

Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de « La Bible en continu », notre rendez-vous hebdomadaire et intégral avec la Parole de Dieu.

Si ce podcast vous a plu, soyez prophète. Partagez-le à vos amis qui n'osent pas ouvrir la Bible. Que cette parole entendue grandisse en vous et porte son fruit.

Textes liturgiques © AELF, Paris