Continuité

Bonjour, je suis le frère Paul Adrien d'Hardemare et vous écoutez le podcast « La Bible en continu » dans lequel nous découvrons l'intégralité de la Bible, en 1 an. La traduction utilisée est la Bible de la liturgie. Avec mes frères dominicains de Prier dans la ville, de l’Amour vaincra et de l’École biblique de Jérusalem, je vous propose chaque semaine d'entendre un morceau de l'Ancien Testament, un psaume et un morceau du Nouveau Testament en lecture continue. J’introduis chacun de ces textes pour que vous en goûtiez la saveur et en tiriez bénéfice pour votre foi.

Vous écoutez l'épisode 25.

Nous commençons par nous mettre en présence de Dieu avec le psaume 6 qui nous sert à implorer la grâce et la guérison du Seigneur, en période de souffrance et de détresse. À travers une prière de pénitence et d'humilité, nous voyons comment le psalmiste guide nos mots pour chercher en Dieu réconfort et rétablissement. 

Nous continuons notre lecture du livre d'Isaïe. Nous sommes dans le livre de l'Emmanuel et après les promesses d'un enfant qui naîtra d'une vierge, cette fois-ci, c'est le Seigneur qui dresse un bilan sur la moralité de son peuple et qui avertit d'un désastre à venir : la destruction par les Assyriens. Assour, un peuple que Dieu suscite pour châtier les Juifs mais qui va faire un excès de zèle, qui va tout détruire et Dieu prévient que, à son tour, il punira les punisseurs et il détruira le peuple d'Assyrie. Au fur et à mesure de cette lecture, viendra, comme un refrain qui ponctue les oracles d'Isaïe, cette phrase : « Et avec tout cela, sa colère ne s'est pas détournée, sa main reste levée. » Cette phrase montre l'ampleur de la colère de Dieu et donc l'ampleur de son péché, car la colère de Dieu n'est jamais gratuite. 

Toujours au fur et à mesure de cette lecture, des citations que l'on retrouvera dans l'Évangile. Par exemple, cette phrase qui introduit notre lecture : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière et sur les habitants du pays de l'ombre, une lumière à resplendi. » C'est sur cette citation-là que dans l'évangile selon saint Matthieu, le Christ commencera sa prédication, du côté de Capharnaüm. 

Nous passons maintenant à notre lecture de l'évangile selon saint Matthieu du chapitre 16, verset 21 jusqu'au chapitre 17, verset 13. Le passage d'aujourd'hui vient en complément du précédent épisode où nous entendions Pierre professer sa foi envers le Christ. Aujourd'hui, Jésus reprend et complète la profession de foi de saint Pierre en lui ajoutant un élément déconcertant : il annonce que sa mission de Messie passera par la croix, par la souffrance et par la mort. Cette nouvelle perspective est difficile à comprendre, Pierre réagit avec émotion, réprimant Jésus pour de telles paroles et Jésus ira jusqu'à qualifier le premier pape de "Satan". 

Ce passage peut nourrir notre foi de plusieurs manières. D'abord, il nous rappelle que le plan de Dieu est souvent différent de nos attentes humaines. L'exemple de Pierre nous rappelle que nos compréhensions limitées peuvent entraver parfois la volonté divine. Et puis, avec la Transfiguration, nous avons aussi l'assurance de la gloire à venir. L'épisode de la Transfiguration que nous entendrons aujourd'hui, dévoile la divinité de Jésus, sa continuité avec la loi représentée par Moïse, sa continuité avec les prophètes - et les prophéties qu'il accomplit - représentés ici par Élie dans l'épisode de la Transfiguration. La voix céleste nous engage à écouter Jésus, ce qui souligne son autorité suprême en tant que Fils bien-aimé de Dieu. 

Nous demandons à Dieu qu'il nous accompagne dans ce passage, pour que nous puissions, à notre tour, goûter dans notre âme les prémices de la Transfiguration. 

Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode de « La Bible en continu », notre rendez-vous hebdomadaire et intégral avec la Parole de Dieu.

Si ce podcast vous a plu, soyez prophète. Partagez-le à vos amis qui n'osent pas ouvrir la Bible. Que cette parole entendue grandisse en vous et porte son fruit.

Textes liturgiques © AELF, Paris